Sommaire
Chapitre
1 : Enjeux écologiques
Chapitre
2 : Comparaisons de différentes solutions pour le vélo à assistance
2.1 :
Stockage de l’énergie
2.1.1 : VAE (Vélo à
Assistance Electrique)
2.1.2 : VAP (Vélo à
Assistance Pneumatique)
2.2 : Motorisation et gestion d’énergie
2.2.1 : VAE (Vélo à
Assistance Electrique)
2.2.2 : VAP (Vélo à
Assistance Pneumatique)
2.3 : Synthèse
Chapitre
3 : Quelles performances peut-on attendre d’un vélo à assistance ?
3.1 :
Puissance et Vitesse
3.2 : Estimation de l’autonomie
Chapitre
4 : Composants pour un vélo à assistance
4.1 :
Volume du réservoir
4.2 :
Sélection d’un moteur à palette
Chapitre
5 : Conclusion et perspectives
Tableau
des références
Chapitre
1 : Enjeux écologiques
La pollution de l’air est une préoccupation majeure de notre siècle.
Elle est due en particulier au rejet de CO2 par les moyens de transport. Dans
un pays développé comme les Etats-Unis, il y a, en moyenne, 4 voitures pour 5
habitants ; tandis que dans un pays émergeant comme la Chine, il y a, en moyenne, 24 voitures pour 1000
habitants. Si le taux d’équipement de la Chine devait atteindre celui des Etats
unis, il y aurait 1 milliard de véhicules de plus, juste pour ce pays.
Le taux de pollution dans le monde est préoccupant, c’est notre avenir
qui est en jeu, nous devons trouver des solutions pour résoudre ce problème.
Actuellement, nous utilisons
beaucoup de moyens de transports plus ou moins polluants. Le vélo est un moyen
de transport écologique adapté aux trajets courts, notamment urbains. Il
présente l’avantage de réduire le trafic routier et permet une mobilité
individuelle importante qui est un élément de confort de la vie moderne ;
l’usager n’est pas soumis aux contraintes horaires des transports en commun.
Le tableau ci-dessous suivant nous montre que le vélo est
particulièrement pertinent en agglomération. [1]
Malgré une vitesse moyenne réduite, le vélo diminue les temps de
transports en ville par rapport aux voitures particulières et aux moyens de
transports en commun, dans la mesure où
il est moins sensible aux aléas de la circulation et qu’il permet de se
rapprocher le plus près du point de destination.
Néanmoins le vélo présente des inconvénients :
- D’après, l’Agence de
l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME), 17 % des Français
pensent que les intempéries et le climat sont des obstacles à l’utilisation du
vélo. [1]
- Différentes études montrent que le vol est l’un des principaux freins
à l’utilisation du vélo comme mode de déplacement quotidien. [1]
- La nécessité de fournir un effort physique surtout pour aborder les
montées est également une contrainte.
Il existe des solutions à ces
désagréments :
- Pour les contraintes météorologiques, des couloirs couverts peuvent
être aménagés où les vélos peuvent être
équipés d’équipements de protections.
- Le souci du vol, des détériorations, de la disponibilité et du
stationnement sont résolus dans les grandes villes comme Paris, par un réseau
de vélostations (Vélibe).
- Le moyen pratique de diminuer les efforts physiques est d’utiliser un
vélo à assistance. Le vélo à assistance tel que défini par les textes de lois,
ne nécessite pas de permis ou de licence particulière. Il n’oblige pas au port
d’un casque ; en contrepartie, sa vitesse est limitée à
Pour ne pas augmenter la pollution, il faut bien sûr que l’énergie des
vélos à assistance soit produite de manière écologique. Nous étudierons
particulièrement le vélo à assistance pneumatique (VAP) dont il n’existe que
quelques prototypes non industriels, en le comparant au vélo à assistance
électrique (VAE) maintenant largement commercialisé. L’électricité contenu dans
les batteries ou l’air comprimé utilisé pour la propulsion pneumatique, peuvent
être produites à partir d’éoliennes, de panneaux solaires ou éventuellement
grâce à l’énergie nucléaire non génératrice de gaz à effet de serre.
Chapitre
2 : Comparaison de différentes solutions pour le vélo à assistance
Les VAP et les VAE possèdent des caractéristiques communes. Hormis les organes standards d’un vélo, ils
sont équipés d’un organe de stockage d’énergie électrique ou pneumatique, d’un
actionneur qui la convertit en énergie mécanique et de dispositifs de gestion
pour en réguler la consommation. Nous allons examiner ces organes en termes de
performances, de technicité et d’impact environnemental.
-
2.1 Stockage de l’énergie
2.1.1 VAE
Pour le VAE, l’énergie électrique est stockée dans des batteries. Les
pesantes batteries au plomb sont
maintenant remplacées par des batteries au lithium-ion plus légères. Ces
produits élaborés font l’objet de nombreuses recherches pour en réduire encore
le coût et le poids.
Actuellement, la densité massique d’énergie stockée dans une batterie
au lithium-ion est comprise entre 100 et 200 Wh/kg pour les plus performantes
soit entre 36 kJ/kg et 72 kJ/kg.
La densité volumique d’énergie stockée dans une batterie au lithium-ion
est comprise entre 200 et 400 Wh/L soit 72 MJ/m3 et 144 MJ/m3.
On reprochait aux premières batteries au lithium (métal) d’être
dangereuses. L’oxyde de lithium est toxique. Les nouvelles générations de batteries au lithium-ion éliminent ce risque
et sont maintenant recyclables à 98 %. Les batteries sont broyées mécaniquement
avant l’opération de séparation magnétique des composants. Le broyage élimine
le papier, le plastique et l’acier qui emprunteront le circuit des filières de
valorisation. Pour le cuivre, le cobalt et le lithium, ils sont récupérés par
le biais d’un traitement chimique.
La recharge des batteries s’effectue entre 3 et 6 heures. Leur durée de
vie est d’environ 2 à 3 ans pour 600 recharges.
La recharge se fait avec un chargeur électrique dont la fonction est de
ramener la tension des prises de courant domestique à celle de la batterie et
de contrôler l’intensité de charge.
Le poids de cet équipement est faible, il peut donc être transporté avec
le VAE, si une prise de courant suffit à
la recharger en quelques heures. Un échange de batterie est aussi une
possibilité pour réduire l’immobilisation du véhicule.
Comme pour la charge, la vitesse de décharge est limitée, une décharge
rapide s’effectue en une heure maximum environ, ce paramètre limite la
puissance instantanée disponible.
Les batteries sont caractérisées par leur tension U exprimée en Volts
(V) et leur capacité C en Ampères-heures (Ah). L’énergie stockée E en Joules
(J) est donnée par la formule :
E = U x C x 3600
A titre d’illustration, Matra Sport [3] équipe ses vélos de batteries
de 24 V et de 8,5 Ah. Ce qui correspond à une énergie de :
E = 24 x 8,5 x 3600 = 730 kJ
Le tableau ci-dessous nous montre les caractéristiques du système de
motorisation du VAE ci-dessus, qui comporte une batterie 730 kJ et un moteur de
250 W.
2.1.2 VAP
Pour le VAP, l’énergie pneumatique doit être stockée dans un réservoir.
Le vélo à assistance pneumatique n’étant pas commercialisé, nous prendrons
comme première référence de calcul, les bouteilles d’air comprimé de plongée
sous marine. Celles-ci sont remplies à une pression de 230bar soit 23MPa. Elles
sont constituées d’une coquille métallique en aluminium ou en acier. Elles sont
donc très facilement recyclables et
présentent une durée de vie longue.
Les réservoirs d’air comprimé sont caractérisés par leur pression de
service P exprimée en Pascal (1bar = 105Pa) et leur volume (V) en m3.
L’énergie stockée E en Joules (J) est donnée par la formule :
E = P x V
En pratique, on ne peut pas vider entièrement le réservoir, donc il
reste une quantité d’énergie stockée dans celui-ci et l’énergie réellement
utilisable est donnée par la formule :
E = (Pr – Pf) x V
Avec Pr, la
pression de remplissage et Pf, la pression finale.
A titre d’illustration, la bouteille de plongée Beuchat de 15 L pèse 19
kg [4] et permet de disposer d’une énergie de :
E = (230 – 1) x 105 x
15 x 10-3 = 343 kJ
La densité massique d’énergie stockée dans cette bouteille est
de 18.5 kJ/kg (soit 50Wh/kg) et une densité volumique de 25MJ/m3
(soit 70Wh/L).
La recharge du réservoir peut s’effectuer à partir de réservoirs
tampons de plus grandes capacités en 2 minutes qui pourraient être placés en
ville dans des vélo-stations. Ce type de réservoir peut être rempli aux heures
creuses et donc à moindre coût ou encore selon l’ensoleillement ou l’activité
éolienne.
Au domicile, un compresseur
électrique de 2.2 kW, utilisé pour la recharge de bouteille de plongée assure
le remplissage d’une bouteille de 15 L en 30 minutes.
Bouteille
de plongée Beuchat et Compresseur Bauer [5]
Compresseur Bauer Junior II-W (puissance électrique 2.2 kW - volume : 110 L - poids : 46
kg)
La durée de vie d’une bouteille est supérieure à 20 ans. La
règlementation exige une épreuve (essai à une pression supérieure) tous les 5
ans.
Les recherches actuellement menées pour le stockage de l’hydrogène pour
les piles à combustible font évoluer les performances des réservoirs comme le
montre le graphique suivant [6] :
Pour le poids de la bouteille Beuchat, un réservoir en
plastique/carbone supporte une pression multipliée par un facteur 3.3 soit
750bar.
Une pression de 750bar permettrait d’atteindre une densité massique de
61kJ/kg et une densité volumique de 81MJ/m3 équivalant à celles des
batteries lithium-ion de performance moyenne.
-
2.2 Motorisation et gestion d’énergie
2.2.1 VAE
Un VAE est équipé d’un moteur électrique piloté par
une électronique adaptée et capable aussi de fonctionner en générateur lors des
phases de freinage (descentes en particulier).
Sur les VAE modernes, les moteurs brushless (sans balai)
ont remplacé les moteurs traditionnels à balais. L'emploi de ce type de moteur
a été rendu possible par les progrès en électronique de puissance. La
commutation des pôles magnétiques est assurée par un contrôleur électronique
qui régule la vitesse du moteur et la puissance transférée en optimisant le
rendement énergétique.
Moteur brushless à
rotor externe [2].
Le rendement de ce type de moteur électrique avec
son électronique de commande atteint 90
%.
L’électronique permet également de recharger la
batterie en utilisant le moteur comme générateur. L’énergie récupérée est de
l’ordre de 20 % [3]
2.2.2 VAP
Pour un VAP,
la transformation de l’énergie pneumatique en énergie mécanique
s’effectue grâce à la détente de l’air dans un moteur pneumatique.
Il existe plusieurs types de moteurs pneumatiques.
Les principaux sont : les moteurs à turbine adaptés aux vitesses de
rotation rapides, les moteurs à pistons
pour des couples importants et des vitesses faibles et, pour l’application
intermédiaires, les moteurs à palettes qui, de conception simple et très
robuste, sont largement utilisés pour la réalisation d’outillage
pneumatique.
Dans un moteur pneumatique, un volume d’air comprimé
(Ve) pénètre avec une pression d’entrée (Pe) et se détend en déplaçant une
paroi (piston, palette ou pale selon le type de moteur) et en ressort une
pression plus faible (Ps). La différence de pression de part et d’autre de la
surface de la paroi produit la force qui génère le mouvement.
Moteur pneumatique à palettes [7], schéma [8] et vue en coupe [9]
Moteur pneumatique à pistons [10] et schéma [8]
Crayon pneumatique à turbine [11]
Le rendement du moteur pneumatique est optimum si
la détente s’effectue à température constante. En pratique, l’air se refroidit
parce qu’il se détend trop rapidement pour que
les échanges thermiques avec les parois du moteur permettent de
maintenir sa température. Pour un moteur à palettes d’usage courant, la
pression d’entrée est de l’ordre de 6bar et l’évacuation s’effectue à l’air
libre, c'est-à-dire à la pression
atmosphérique (1 bar). Le rendement est de l’ordre de 40 %.
Quand la différence de pression entre l’entrée et
la sortie est grande, il est intéressant de réaliser des détentes successives
dites « étagées » en réchauffant l’air grâce à des radiateurs entre
les différents organes.
Le pilotage des moteurs s’effectue facilement en
limitant le débit ou la pression à l’aide de vannes ou de régulateurs pneumatiques. Il est par contre,
difficilement envisageable de comprimer
à nouveau l’air avec le même moteur pour reconstituer de l’énergie
pneumatique en phase de freinage.
Régulateur pneumatique [12] et schéma [13]
-
2.3 Synthèse
Le VAE présente l’avantage de pouvoir être rechargé
sur une simple prise secteur. Toutefois, son temps de recharge de 3 h est
contraignant. Une batterie au Lithium est recyclable à 98 %, néanmoins sa durée
de vie est réduite à environ 3 ans pour une utilisation journalière.
Le réservoir d’un VAP se recharge plus
rapidement : entre 2 à 3 minutes dans une station et environ en 30 minutes avec un compresseur à domicile. La
durée de vie du moteur et de son réservoir est très grande, de l’ordre d’une
vingtaine d’années. Un avantage intéressant du VAP est sa facilité d’entretien, ceci est un atout dans
un pays sous-développé.
Le tableau ci-dessous récapitule les performances
énergétiques des batteries et des réservoirs à air comprimé. Le réservoir à
750bar présente des performances supérieures à celles d’une batterie standard.
|
Batterie standard au lithium |
Batterie au lithium à hautes performances |
Réservoir à 200bar |
Réservoir à 750bar |
Densité massique d’énergie (kJ/kg) |
36 |
72 |
18.5 |
61 |
Densité volumique d’énergie (MJ/m3) |
72 |
144 |
25 |
81 |
Comparatif des
densités énergétiques
Le rendement énergétique d’un VAE est de 90
% ; il est augmenté par la capacité de récupérer 20 % de l’énergie au
freinage. Le rendement énergétique d’un VAP est de l’ordre de 30 à 40 %
seulement.
Pour obtenir une puissance mécanique de 250 W, le
VAE consommera 250W/90 % = 277W et le VAP 250W/40 % = 625 W. Pour
le même trajet effectué, en tenant compte de la récupération de 20 % de
l’énergie en freinage pour le VAE, la quantité d’énergie utilisée par un VAP
sera supérieure à celle d’un VAE dans un
facteur égal à 2.7 ((90%*120%)/40%).
Chapitre
3 : Quelles performances peut-on attendre d’un Vélo à assistance ?
-
3.1 Puissance et Vitesse
La puissance mécanique du moteur d’un vélo à assistance est limitée à
250 W par la réglementation.
Sans contribution musculaire du passager, la puissance du moteur est
utilisée pour vaincre la résistance mécanique de roulement, la résistance
aérodynamique puis pour accélérer et gravir les côtes [14] :
Pr est la puissance développée
sur les roues pour le déplacement du véhicule. Elle est donnée par la
formule :
.
Pr = (mav) + (mgvsinθ) + (mgvCRR cosθ) + (½ ρai
rCD AF v3)
Où :
m est la masse du véhicule et de
son passager
θ est l’angle de la pente
a est l’accélération du véhicule, g celle de la gravité
v est la vitesse du véhicule
CRR est le coefficient de résistance au roulement (0.014)
ρair est la densité de l’air et vaut
CD est le coefficient de résistance aérodynamique (0.9)
AF est la surface
frontale de résistance (0.6m2)
Pour une masse de 100 kg, en comptant le poids du vélo et du passager,
à plat et sans accélération la puissance nécessaire au mouvement se repartit
ainsi :
Vitesse |
1 m/s ou |
2.8 m/s ou |
7 m/s ou |
Résistance
au roulement |
14 W |
38 W |
96 W |
Résistance
aérodynamique |
0,3 W |
7,6 W |
120 W |
Le graphique
ci-dessous illustre la répartition de puissance à plat en fonction de la
vitesse :
La puissance
consommée pour vaincre la résistance de l’air croît avec le cube de la vitesse.
Donc une faible vitesse permettra d’avoir une autonomie plus importante.
En côte, en
fonction de la pente la vitesse est limitée par la puissance disponible :
Pente |
0° |
3° |
6° |
Vitesse |
7,5 m/s ou |
3,6 m/s ou |
2,1m/s ou |
Résistance
due à la pesanteur |
0 W |
185 W |
217 W |
Résistance
au roulement |
103 W |
50 W |
29 W |
Résistance
aérodynamique |
147 W |
16 W |
3 W |
Puissance
totale |
250 W |
250 W |
250 W |
Les
graphiques suivants illustrent la répartition de la puissance pour une côte de
3° puis 6°. La part prépondérante correspond à l’effort de montée.
-
3.2 estimation de l’autonomie
Nous prenons comme base pour l’estimation de l’autonomie, l’énergie
stockée dans la batterie du VAE Matra Sport. L’énergie stockée est de 720 kJ.
Sans contribution du passager, elle permet de délivrer la puissance de 250 W
autorisée pendant 43 min à 277 W (250W/90%).
Toujours sans participation du passager, elle permet de rouler à plat à
la vitesse de
Chapitre
4 : Composants pour un vélo à assistance pneumatique
Nous allons déterminer les caractéristiques d’un
réservoir et d’un moteur à palettes pour
un VAP de performance équivalent au VAE de Matra sport. On supposera que l’on
dispose de détendeurs et de radiateurs assurant une détente isotherme (sans
perte) de la pression du réservoir jusqu'à la pression de fonctionnement du
moteur à palettes.
-
4.1 volume du réservoir
Pour effectuer le même travail que le VAE Matra
sport, un VAP doit stocker une quantité d’énergie totale de W = 720 kJ x 2.7
= 2MJ.
Cette énergie E peut être stockée sous forme d’air
comprimé à la pression P dans des réservoirs de volume V :
V = E/P (en négligeant la pression résiduelle très
inférieure à la pression initiale)
A la pression de 750bar ou 75 MPa le volume est de
26 litres. Ce volume peut être atteint avec 2 bouteilles :
-
L’une 19 L, mesurant 20 cm de diamètre et 60 cm de long et disposée sur
le porte bagage arrière.
-
L’autre de 7 L, mesurant 12 cm de diamètre et 60 cm de long, disposée
sur le cadre.
4.2 Sélection d’un moteur à palettes
Un vélo de ville comme le vélo « Deutch lion »
de la marque Peugeot [15] a des roues de 700 mm de diamètre, une couronne de 38
dents, une roue libre de 16 dents et une boîte à 3 vitesses intégrées dans le
moyeu arrière. Un tour de roue correspond à 2.2 mètres (pi*0.7 m).
Pour rouler à 25 km/h ou à 7 m/s, 5 tours de roue
par seconde sont nécessaires (7 m/s /2.2 m) soit 300 tr/mn. Compte-tenu des
rapports de réduction entre la couronne du pédalier et la roue libre, qui est
de 2.38 (38 dents/16 dents), la vitesse du pédalier est de 126 tr/mn.
Nous avons cherché dans un catalogue de moteurs
pneumatiques [16], un moteur de 250 W utile fonctionnant à cette vitesse. Le
moteur le plus proche que nous avons trouvé, de référence LZB 22L
A005-8411-021465, délivre 240 W à 235 tr/mn. Il est donc nécessaire d’ajouter
un réducteur de rapport 1.8 (235/126), à engrenage par exemple, entre le moteur
et le pédalier.
Ce moteur pèse 750 g, mesure 135 mm de long et a un
diamètre de 36 mm. Ses dimensions réduites permettent de l’intégrer facilement
dans un vélo.
Le graphique suivant montre les caractéristiques de
puissance de ce moteur en fonction de la vitesse de rotation :
La puissance fournie par le moteur dépend de sa vitesse de rotation, sa
valeur maximale est obtenu à 235 tr/mn, ce qui correspond à 25 km/h pour la
troisième vitesse du vélo. Pour disposer de la puissance maximale à différente
vitesses du vélo, il est nécessaire d’utiliser une boîte de vitesses.
Chapitre
5 : Conclusion
Le vélo présente un réel intérêt en milieu urbain. Il permet de se
déplacer d’un point à un autre plus
rapidement que les autres moyens transports, collectifs ou individuels.
La mise en place d’infrastructures spécifiques, voies dédiées et
créations de vélo-stations, permettrait
que ce mode de transport soit mieux adopté par la population qui craint les
vols et les intempéries. L’ajout d’une assistance pneumatique ou électrique au
vélo réduit les efforts physiques et le rend accessible à toutes les catégories
de la population.
Aujourd’hui, les vélos électriques sont à la mode et sont de plus en
plus nombreux, ils répondent aux problèmes de déplacements urbains. Toutefois,
ils font largement appel à l’électronique et sont équipés de batteries,
composées d’éléments chimiques dont la
durée de vie est limitée et dont le recyclage doit être correctement pris en
charge.
Nous nous sommes donc intéressés à la possibilité de réaliser des vélos
utilisant l’énergie pneumatique, de conception simple et bénéficiant d’une
grande durée de vie.
Nous avons cherché à dimensionner un vélo à assistance pneumatique
ayant les mêmes performances qu’un vélo électrique : vitesse, puissance et
autonomie identiques. Réservoirs pneumatiques et batteries au lithium
présentent des densités massiques et volumiques similaires. Les moteurs
pneumatiques présentent un rendement faible, inférieur à celui d’un moteur
électrique et ne permettent pas de
récupérer simplement l’énergie au freinage. La solution pneumatique, 2.7 fois
plus coûteuse en énergie, est donc désavantagée. Néanmoins, le temps de
recharge d’un réservoir d’air comprimé, de l’ordre de 3 minutes, est très
inférieur à celui d’une batterie qui est de l’ordre de 3 heures.
Un VAE permet d’atteindre une vitesse de 25 km/h et présente une
autonomie d’une quarantaine de kilomètres. Un VAP équipé d’un réservoir de 26
litres à 750bar, facilement intégrable dans un vélo, atteint les mêmes
performances. Le vélo pneumatique est donc une alternative crédible au VAE.
Tableau
des références :
[1] : Vers
une pratique quotidienne du vélo en ville, ADEME, Agence de l’Environnement et de
[2] : Qu’est
ce qu’un VAE ?- La législation du vélo à assistance électrique, http://www.buzibi.fr
[3] :
Catalogue Matra Sport, http://www.proximage.fr/proxicar.com/
[4] :
Catalogue Beuchat, http://www.beuchat.fr
[5] : Produit Junior II Bauer Group, http://www.bauer-kompressoren.de
[6] : La
filière hydrogène – Le stockage sous pression, Clefs Cea N°50/51, Hiver 2004-2005.
[7] :
Moteur à palettes, http://www.rotofair.com
[8] : Cours
sur la pneumatique,
L.Isambert, Lycée Lislet Geoffroy, 2004-2005.
[9] :
Moteur à palettes, vue en coupe, http://fr.wikipedia.org/wiki/Pompe_%C3%A0_palettes
[10] : Moteur pneumatique à piston, http://www.globe-benelux.nl
[11] :
Crayons turbines, gamme Axxair pneumatic, www.Axxair.info
[12] :
Régulateur de pression pneumatique, http://www.controlair.com/
[13] :
Régulateur de pression pneumatique, vue en coupe, http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/physique/PHYS/Bts-Cira/images-pneu/regulateur-p.jpg
[14] : Conceptual design and
modeling of a fuel cell scooter for urban asia, Thèse de Bruce Lin,1999.
[15] : Vélo Peugeot Deutch Lion, http://cycles.peugeot.fr
[16] : Catalogue de moteurs pneumatiques, Atlas Copco, http://www.atlascopco.com